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Les 1000 mystères d'Arsène LUPIN
Les 1000 mystères d'Arsène LUPIN
  • Les nouvelles aventures du plus grand des gentlemen cambrioleur, inspiré de l'oeuvre de Maurice LEBLANC, par l'équipe de MIDNIGHT CLOCK ! Personnages et situations inédites pour l'un des personnages les plus fameux de la littérature populaire française.
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Les 1000 mystères d'Arsène LUPIN
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21 juin 2017

Cinéma/BD, entre coulisses et questionnement.

Galien : "Avec Mike, on discute souvent, lors des storyboards afin de bien se caler sur le taf à faire. C'est une partie délicate. Car les enchaînements  définisssent la lisibilité d'une planche et d'une séquence. on peut dire que c'est la partie cruciale dans la réalisation d'une BD.

Il arrive justement qu'on se prennent la tête pour savoir comment faire "au mieux", et que seul le plaisir du lecteur (et le notre, par association) importe. Aussi, abordons cette partie.

Galien : "Il faut savoir qu'au cinéma, on utilise le storyboard, sorte de brouillons de plan réalisés par un edsisnateur spécialisé, mais de plus en plus de dessinateurs de BD s'y mettent. Attention, il s'agit de codes très différents de la BD : mouvement de caméra, temps du plan, bruitage, objectif et parfois éclairage... Le but est d'imaginer une scène avant de la tourner, d'une part pour avoir une idée de la scène en terme de temps de rendu. Ça permet aussi de donner une idée d'une scène sans nécessairement passer par des essais coûteux (comme une foule vue d'un hélicoptère, par exemple !).

Ce qui nécessaire en BD, ce n'est pas que la case en elle-même, mais l'entrecase (voir les excellents bouquins de Scott Mac Cloud sur le sujet), qui produit le mouvement : le cerveau fait le calcul dans l'interstice et "produit" ce mouvement de caméra , la coupe entre deux plans (l'élipse).

Pour résumer, la BD propose une histoire où le lecteur participe aux mouvements (à son insu), là où le cinéma propose une succession de plans, pas de "calcul" à faire. Ce n'est ni mieux, ni moins bien, ce sont des fonctionnements différents, et donc des constructions différentes.

Et là Mike, tu me vois venir !

Mike : "Tu veux encore du storyboard ?... Mais pourquoi je ne suis pas adepte de la méthode Mark Millar : Une ligne, une page et à Dieu vat ! En gros tout le taff pour le dessinateur et le scénariste peut ainsi pondre une "cinquantaine" de scénar' (qui tendent plus à être des concepts) à l'année et partir au soleil à Ibiza TCHI TCHAAA !.... Ca c'était le fantasme inavouable ^^.

Passons à la méthode "préparons un peu le terrain". Pour le sr, j'ai tendance à faire un mix entre des docs photos (les locations, les accessoires, etc qui me parle et participe du style visuel) et des gribouilles, qui me permettront de me situer et puis de faire un premier montage. A la base le scénariste BD définit un découpage texte avec un tableau sur A4 - bandeaux,  cases, dialogues avec annotations pour les plans - mais qui à mon goût manque de spontanéité. Lorsqu'il touche au sr, il devient comme un pré-metteur en scène. Ca au cinéma, il ne faut pas, sauf si le cinéaste est l'auteur à part entière. C'est très vilain si le scénariste en vient à dire au gars qui a la vision, comment placer ses caméras, même si ce ne sont que des suggestions dans l'acccompagnement du plat, il peut vous envoyez bouler. A moins que le scénariste soit le producteur et dans ce cas là.... Hum ! Revenons au plus simple ! ^^ Dans la BD, le partenariat ne se pose pas de la sorte, l'équilibre peut se mettre naturellement dès le départ.

Rentrons dans les coulisses : Au départ, je ne devais faire que les premières planches pour nous lancer sur les rails  et notre Doc galien prenait la suite complète (sr, crayonné, encrage) et puis mine de rien on a continué et fini, comme on avait commencé. On se s'est même pas posé la question de l'égo, puisqu'en fin de compte cela a été naturel. Le Doc G apportant le recul et le calage nécessaire à cette prévisualisation, il pouvait suivre le  feuilleton comme si l'en était un lecteur privilégié. Alors, me direz vous - il n'avait aucun canevas, il travaillait à l'aveuglette ? Le scénariste est un escroc ?!.... Oh ! Magad ! Rhésus crisse ! ^^  Et bien que nenni ! Pas d'emplois fictifs ou de largesses agrées par la bête de UE, mais bel et bien un plaisir à se laisser surprendre, même sur un plan connu d'avance. Pour l'un, comme pour l'autre, se laisser des marges de manoeuvre, évite une routine créatrice et permet de maintenir le bateau dans les coups de grisous et les calmes plats. Tout est pensé (ou manoeuvré), même si tout n'est pas couché sur papier. Le script de base assoit déjà bien l'histoire, développé au préalable dans un synopsis de quelques lignes. D'ailleurs à cet effet, il est bon de préciser qu'un script découpé par chapitre (qui tient sur à peu près 1 à 2 feuilles), avec en gros le nombre de pages à chaque numérotation, n'est vraiment pas un synopsis, c'est l'une des méthodes pour retranscrire une aventure.

Avec les écoles de BD (ou de ciné), l'avantage, c'est d'apprendre de manière plus efficcace des structures sur lesquelles travailler et qui font parfois défaut en tant qu'autodidacte (qui se doit d'être le prof et l'élève). Une règle qui s'applique à presque tous corps de métiers. Le risque c'est de ne pas pouvoir s'en défaire et d'appliquer bêtement un média pour satisfaire des comptables ou par peur du vide (ce qui est très compréhensible). Celles et ceux qui nous ont précédé à l'aube de ce support, n'avait aucune référence, on ne dira cependant pas que c'était merveilleux, mais c'était un terrain d'exploration qui n'était pas encore aussi régi qu'aujourd'hui (certaines contraintes courrent toujours) et le language balbutiant des illustrés ne demandait qu'à créer des solutions graphiques, scénaristiques.

Pour le cinéma (l'un des moteurs de notre Lupin mine de rien) et en partant du principe que ce n'est pas un film d'auteur tourné avec son téléphono et son couteau, il faut ajouter une infrastructure humaine - metteur en scène, cadreur, script, dir de la photo, cascadeurs(ses), maquilleurs(ses), techniciens, producteurs,... ) et logistique - post prod, tournage (int/ext), etc... En fait ça peut devenir un enfer à têtes multiples. Nous nous n'avons pas la même "production value",  ne limitant pas les possiblités d'investissement sur tel décor, tel accessoire, tel "acteur(trice)", etc. et c'est tant mieux. En fait les investissements et ses limites sont plus de la vie au quotidien, dû (pour bonne partie) à ce fameux (fumeux ?) manque de statut claire (pouvant contenir les éléments, par exemple, d'un "choc de simplifaction").

Le 9ème Art est aujourd'hui, encore plus qu'hier, une véritable industrie, au même titre que le 7ème des 24 images par secondes. Il y a des femmes et de hommes qui participent de l'effort d'une société (comme le commun des autres actifs), en même temps qu'il diffusent des univers riches et variés pour le plaisir immédiat et celui de l'intélect plus profond (n'en déplaise). Hélas, le système fait que la répartition est amoindris et nécrose inutilement (volontairement ?... ) ses principaux acteurs. Oui les éditeurs/producteurs prennent des risques et ils doivent rentabiliser un investissement par une bonne gestion humaine et comptable...

Là on parle d'éditeurs qui débuteraient (vaste sujet) et qui seraient à même de proposer une structure véritablement équitable et donc un modèle plus sayant aux entournures, UN PARTENARIAT louable. Les grosses pointures ne sont que des industriels (la case "famillial" au rebut), n'envisageant le bas (les individus et les fonds de catalogue) que comme de l'éxécutif et de la marchandise variablement intéressante, suivant la côte, le lustrage de l'image et le copinage (faut-il être milliardaire et refaîte ?) à l'instant T.

Oui ! On a bien compris la logique commerciale et la nécessité de subsister, mais elle nous est trop souvent rabachée et mise en avant comme un porte-à-faux, une culpabilté inversée (un des grands thèmes de la société qui consiste à mettre le doute et à stagner sur place dans le renoncement, mais pour les "intérêts supérieurs" d'une cellule loin de tout), on ne la remet pas en cause dans l'esprit qu'elle dervait être, mais bien dans l'état actuel beaucoup trop bancal.

Bon on tâchera dans une prise d'antenne prochaine, de ne plus trop rabâcher cet aspect qui ne devrait plus être (ou celui d'avoir évoleur dans le bon sens commun). A vous les studios ! ;)

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